Sunday, June 05, 2005

UN FERVENT DE BAUDELAIRE

Sanjay Bhattacharyya

Sanjay Bhattacharyya
(1909-69) un des célèbres poètes de la quatrième décade, publia dans sa courte vie, dix recueils de poèmes et deux sélections de poèmes choisis: ‘Joubanottar’(Jeunesse passée,1948), ‘Uttar Panchash’ (Cinquante ans passés, 1963), ‘Urbar Urbashi’ (Féconde nymphe céleste) sont les plus célèbres des recueils. Il était éditeur de deux revues: ‘Purbasha’ (Vers l’est,1932) et ‘Nirukta’ (Inexprimée,1940).
Il avait une licence en histoire mais était surtout poète. Il écrivit quelques romans et plusieurs essais. Par Eliot il subit l’influence de Baudelaire. On retrouve le spleen dans les poèmes suivants:
« Kothao eman bindu nai
Jekhane themechhe ese praner kalanki itihas.
Samudrer gan shone saikhane ghas.
Kothao paper kshoy rakheni teman kichhu parichchhanna khai
Pabaker mato, jar nil bahupas
Pabo nad-nadi-hrad-samudra-sinane.»
(Bou: Epouse; s.1,v.1-6)
(Il n’y a nulle part un point où s’est arrêtée l’histoire maculée de la vie. L’herbe écoute le cyclone. Nulle part les dommages du péché n’ont laissé de trous bien discernables dont je recevrai l’étreinte bleue comme du feu, en me baignant dans les rivières, les lacs et la mer).

« Sabuj prithibi achhe —akasher, megher, pakhir.
Sai prithibite bujhi nai ar amader hridayer nirh,
Kshama karo, nirhhara kathin hriday
Nai jadi dite pare nijer purano parichhay. »
(Purano parichoy: Identité de jadis, s.1v.1-4)
(Pour le ciel, les nuages et les oiseaux l’univers est vert, mais dans cet univers il n’y aurait plus de place pour le nid de nos cœurs. Pardonnez-nous, si nos cœurs endurcis pour avoir perdu leur tiédeur de nid ne peuvent plus manifester leur identité de jadis).

Sa conception de l’amour est aussi sous l’influence de Baudelaire :
« Ajike hathat jharjhariye jhare
Kshaye jaoya smritir mato nil
Aparajitar tanbi thare thare
Tomar chuler akash anabil. »
(Manikuntala: Une femme de folklore; s.3 v.1-4 )
(Aujourd’hui, soudainement, comme une incessante averse, comme des souvenirs flétris et bleuâtres, tombent les fleurs ‘invincibles’, sveltes, rampantes et successives du ciel de ta chevelure ...)
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
Pour publier cet essai dans son entièreté la permission de l'auteur et le versement des droits sont requis: Contacter : dr.gautampaul@gmail.com

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

0 Comments:

Post a Comment

<< Home