Sunday, June 05, 2005

UN JEUNE DISCIPLE

Binoy Majumdar

Binoy Majumdar, célèbre poète moderne, naquit en 1934. Il publia 11 recueils de poèmes dont le premier en 1958, ‘Nakshatrer Aloy’ (À la lumière des étoiles). Les plus célèbres d’entre eux sont : ‘Phire Eso Chaka’ (Roue revenez), ‘Iswari, Amar Iswarike’( De la Déesse à ma Déesse), ‘Ai Sob Satya’ (Toutes ces vérités), ‘Ami ai Sabhay’ (J’assiste à cette réunion).
L’influence de Baudelaire lui vint par T. S. Eliot, Buddhadev Bose et les poètes du mouvement ‘Hungry Generation’ (La Génération affamée,1962). Les poèmes suivants évoquent un amour entièrement sensuel à la manière de Baudelaire : ‘Shikarher Katha Sune’( En écoutant les voix des racines), ‘Jalpipi’ (Roitelets), ‘Duratwa’ (Distance), ‘Tin Ghanta Pare’ (Après trois heures), ‘Baidagdhya’ ( Esprit), ‘Chhatri’ ( Étudiante), ‘Gram O Nagar’ ( Village et Ville), ‘Soundarjya’ ( Beauté) etc.. Dans le poème ‘Bhalobasa Dite Pari’ ( Je puis donner de l’amour), un amour mélancolique et spirituel nous est présenté :
« Bhalobasa dite pari, tomra ki grahane saksham?
Lilamoyee karapute tomader sabi jharejay—
Hasi joytsna, baytha, smriti, abasista kichhui thakena.
... ... ...
Prachin chitrer mato chirasthayi hansi niye tumi
Chale jabe; kshato niye jantranay stbdha habo ami.»
(s.1,v.1-3,13-14)
(Je puis donner de l’amour, pouvez-vous l’accueillir? De vos mains enjouées tout s’échappe, les rires, les clairs de lune, les peines, les souvenirs, finalement rien n’y reste ... Avec ton sourire éternel comme celui des vieux tableaux un jour tu partiras; et moi, blessé, meurtri, je resterai muet).

Son spleen s’exprime dans les poèmes ‘Shishukale Shunechhi Je’ (J’ai entendu dire dans mon enfance), ‘Mangsal Chitrer Kachhe’( À un tableau de chair), ‘Gune Gune Chherhe Die’( Je compte mes oublis), ‘Sabi Atishoy Shanta’( Tout est extrêmement calme), ‘Suray Unmatta Hoye’(Enivré de vin), ‘Kichhuta Samoy Tabu’ (Encore un peu de temps), ‘Santapta Kusum Fute’( La Fleur échauffée fleurit) etc.. A titre d’exemple prenons les vers suivants :
«Sobi atishoy shanta : nirbak dimer bhanga khosha
Shalpata, hahakar, bakul briksher dirghaswas.
Sob jeno kabekar banbhojaner parishese
Kono nil anamika nadir matan dirgha hoye
Chale gechhe niruddeshe; dur theke bhese bhese ase
Kath cherayer shabda; amader deher fasal,
Kharh jeno jhore gechhe, abashese swapner bhitare.
Eto swabhabikbhabe sabai byartha— byartha santa, dhir. »
(Sobai Atishoy Santa: Tout est extrêmement calme; s.1,v.1-8)

(Tout est extrêmement calme, silencieux— les coques des œufs brisés, les feuilles du shal, les cris, les soupirs du bakul. Tout comme après un pique-nique bien ancien, devenu bien long comme une rivière sans nom, tout est parti sans but; au loin on entend scier du bois ; la moisson de nos corps, montrant leur squelette de paille, enfin à l’intérieur de mes rêves. Tout est si naturellement vain— vain, calme, patient).

Il y a quelques longs poèmes comme ‘Sakal Bakul Phul’( Toutes les fleurs du bakul), ‘Bishal Dupur Bela’( Un très long midi), ‘Keman Mohona’( Quelle drôle d’estuaire) qui nous rappellent ‘Les Petits Poèmes en prose’...
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
Pour publier cet essai dans son entièreté la permission de l'auteur et le versement des droits sont requis: Contacter : gautamfr@yahoo.fr
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

0 Comments:

Post a Comment

<< Home