Sunday, May 29, 2005

QUELQUES JEUNES POÈTES BENGALIS BAUDELAIRIENS

Il n’est pas possible faire mention de tous les poètes influencés par la modernité baudelairienne entre 1960 et 1990. En 1989 seulement, l’année d’‘Alor Opera’, plus de 195 recueils de poèmes furent publiés (voir, ‘Bangla Kabitar Kalpanji (Chronique de la poésie bengalie) 1927 à 1989’). Parmi les poètes fameux de cette seule année on trouve Anindya Roy, Uttar Basu, Kabita Bhaduri, Jaya Mitra, Jahar Sen Majumdar, Barun Charaborty, Brata Charaborty, Bhaskar Charaborty, Ranajit Mukhopadhyay, Manibhushan Bhattacharya, Maloy Dasgupta, Rabin Sur, Joy Goswami, Ramen Acharjya, Samsur Anoyar, Sutapa Sengupta, Mandakranta Sen etc..

Le Bengale oriental (maintenant Bangladesh) subit également l’influence de Baudelaire et mériterait une étude particulière qui ne fait pas partie de l’objet de cet essai. Vu leur popularité au Bengale occidental (West Bengale), nous citerons brièvement quelques poètes bangladeshi contemporains.
Ali Asam est le premier de ces poètes à avoir été influencé par ‘le spleen’ de Baudelaire. Sanaul Haque en est un autre.
Dans les années cinquante, sont à citer Shamsur Rahaman surtout, Al Mahmud et Shahid Kadri.

Shamsur Rahaman publia plus de 22 recueils de poèmes dont le premier en 1960, ‘Pratham Gan, Ditiya Mrityur Age’ (Mon premier chant avant ma deuxième mort). Les plus célèbres sont ‘Roudra Karotite’(Dans un crâne en colère), ‘Duhsamayer Mukhamukhi’ (Face au temps d’épreuve), ‘Ekarusher Akash’(Ciel d’Icare), ‘Naraker Chhaya’ (Ombre infernale). Les thèmes baudelairiens de la sensualité, l’ennui, l ‘espoir, l’amour et la mort se retrouvent partout dans son œuvre. Par exemple dans ‘Tomar Smriti’ (Ton souvenir) :
« Buker bhetar sanko bhange, ghar purhe jay etastata,
Bhasma orhe kinba kono
Prachin ganer resh theke jay.
Buker ruksha dhusar pathe kakhan ke je udas dake.
... ... ...
Jotsnamakha urnajaler mato smriti, tomar smriti
Hriday jurhe keman hu hu bisad giti.» ( s.1,v.1-4,8-9 )
( Dans ma poitrine des ponceaux se brisent, des maisons brûlent, les cendres s’envolent de toutes parts ou bien l’air d’une veille mélodie résonne faiblement sur les sentiers rugueux et gris de ma poitrine; Quand donc et qui, je l’ignore, voudra bien m’appeler avec une telle indifférence. ... Ton souvenir remplit mon cœur de quelle étrange triste mélopée ).

Al Mahmud aussi, surtout dans la première partie de son œuvre, est sous l’influence de Baudelaire :
« Sandhyay ghare firi kshata bikshata
Antahin jantranay rakta jwale bujhi.
Tar par nasta ek ganikar mato
Andhakar dak dey nibirh probodhe:
‘Asun Babuji’. » ( Probodh : Consolation)
( Le soir je rentre chez moi blessé, lacéré ; mon sang, me semble-t-il, brûle d’une douleur sans fin, Et puis comme une putain dévoyée, les ténèbres m’appellent pour me consoler intensément : ‘Venez, mon seigneur’).

Sahid Kaderi décrit un spleen né de la tristesse et de la monotonie des grandes métropoles, comme Baudelaire dans ‘Le Voyage à Cythère’ :
« Bikalanga pangu jara, nasta bhagya pitrimatrihin—
Kaday, jale, jharhe, narhe kebal eksar asustha spandan
Tader shushrusa tomra, tomader mumursu stan. »
( Alokita Ganikabrinda: Les putains irradiées)
( Les invalides, les estropiés, les malchanceux sans père ni mère, dans la boue, l’eau et les orages tremblent de leurs masses maladives; ils n’ont que vous pour les soigner, que vos seins asséchés).
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