Friday, June 03, 2005

UN POÈTE ROUGE

Amitava Dasgupta

Amitava Dasgupta (1935) un des autres poètes célèbres des années cinquante, publia plus de 10 recueils de poèmes dont le premier ‘Samudra Theke Akash’ (De la mer au ciel) date de 1957. Les autres recueils célèbres sont ‘Mrityur Adhik Khela’ (Les excès ludiques de la mort), ‘Aguner Dal Pala’ (Branches de feu), ‘Barud Balika’ (Une Fillette devenue explosif), ‘Eso Sparsha Karo’ (Viens touche-moi) etc..

Comme ses poètes contemporains, Amitava Dasgupta aussi subit l’influence de Baudelaire. Dans ‘Satranch’ (Échecs), ‘Sital Pati Choya Hole’(Ayant touché le frais drap de lit), ‘Dairath’ (Duel), ‘Jiniya Ranger Samudrer Dhare’ (Au bord de l’océan pourpre), ‘Amimangsita’ (Sans conclusion), ‘Aguner Bhela’ (Un radeau de Feu), ‘Pari’ (Nymphe), ‘Ami Tomaderi Lok’ (Je suis votre homme), ‘Lunthan’ (Pillage), ‘Anya Ek Chhabi’ (Un Tableau différent), ‘Rakta-Tat’ (Rivage de sang ), ‘Ekush Bachhar Par’ (Après vingt et un ans), on trouve un spleen très Baudelairien. A titre d ‘exemple les vers suivants :
« Angur name lajuk meyeti khub chapa galay
Khashrur besh kichhu sayeri parhe
Madhyarate hatat chaliye dilo Amirkhan,
... ... ...
Sai Khashru, sai Amirkhan, sai Angur, sai hasyamoy ghatak kishor
Mile mishe
Amader bhitar ghaniye tulla nirjanatar santras
Ja shudhu narhi-cherha mayer
Ar
Tilar payer kachhe chupchap base thaka
ekti tunt ranger mathkothar. »
(Tut Ranger Math Kotha : La Cabane
toute bleue; s.1,v.1-3; s.5,v.1-7)

(La Jeune fille timide qui se nommait Angur (litt. raisin) à voix basse lisant des poèmes d’amour de ‘Khashru’, soudain, à minuit, se mit à jouer ‘Amir Khan’, ... Ce ‘Khashru’, cet ‘Amirkhan’, cette Angur, ce jeune meurtrier tous ensemble solidifient un silence terrifiant que connaissait seulement la mère dont on vient de couper la corde ombilicale et la cabane toute bleue sise en silence au pied de la colline).

Son amour aussi est de type baudelairien, à la fois sensuel et spirituel. Ainsi:
« Mone hoy— aibar, aibar chherhe dite hobe
Jagner ashwini.
Athacha take to ami shirar tanele chhota
Nijer rakter mato chini.
... ... ...
‘Chherhe dao’ hanklai mode nil shashwan chandal
Matir dhelar mato tuptap gale jay
Se amar niaswa jakshini. »
(Nijaswa Jakshini : Ma déesse de garde;
s.1,v.1-4; s.2,v.6-8)

(Cette fois me semble-t-il, cette fois il me faudra laisser la jument du sacrifice. Même si je la connais comme mon propre sang coulant dans le tunnel de mes veines. ... Quand elle s’écrie : ‘laisse-moi’, bleue de colère comme un fossoyeur ivre, je me fonds comme une motte du terre à ce cri de ma propre déesse de garde).

Et encore ‘Kasta’ (Peine), ‘Chaturdaspadi’ (Vers de quatorze pieds), ‘Maruketaner Mato’ (Comme un drapeau dans le désert) pour l’amour sensuel. Pour l’amour spirituel, voir les vers suivants :

« Banabo rumal diye chhoto barhi.
... ... ...
Tarpar
Buker nibirh theke ekkhana panjar khasiye
Tomake garhba. Tumi
O amar ekmatra, nijaswa ramani. »
(Nirman : Construction, s.1,v.1; s.2,v.1-4)

(Je construirai une petite maison avec un mouchoir. ... Et puis, avec la côte tirée des profondeurs de ma poitrine, je te construirai. Toi et ma seule, mon unique dame)...


@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

Pour publier cet essai dans son entièreté la permission de l'auteur et le versement des droits sont requis: Contacter : gautamfr@yahoo.fr

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

0 Comments:

Post a Comment

<< Home